jeudi 11 décembre 2014

Matière élogieuse

(MàR#200)
En cette fin d’année arrive immuablement, comme le sapin et les cadeaux, l’heure des bilans puis des bonnes résolutions...
D’ici là, réjouissons-nous*...
  • La France progresse et se place désormais (juin 2014, Enquête CREDOC « Conditions et aspirations de vie ») au 5° rang européen s’agissant de nos équipements numériques à domicile : 78% des foyers sont connectés à Internet (loin derrière les Pays-Bas, 93%, mais devant l’Allemagne, 76%).
    Au troisième trimestre 2014, 35% des foyers étaient équipés d’une tablette tactile alors qu’ils étaient moins de 4% en 2011
    (Home Devices, Médiamétrie).

  • Lors du lancement au printemps dernier du journal le 1, Eric Fottorino, co-fondateur et Directeur de la Publication déclarait : "Je n'accepte pas l'idée paresseuse du déclin du papier".
    Cet hebdo abordant un sujet unique par numéro sous la forme d’origami (8 pages sur une seule feuille, 84 cm de contenus, 45 grammes), sans publicité, diffusant en moyenne 20.000 ex., vient de recevoir le Trophée de la meilleure innovation éditoriale 2014 ainsi que le Trophée du nouvel éditeur lors de la cérémonie des Trophées de l’Innovation Presse
    (novembre 2014, Presse au Futur).

  • Le Fonds pour l’Innovation Numérique (FINP) Google-AIPG (Association de la presse d’information politique et générale) a retenu 30 dossiers sur les 44 déposés en 2014, sans pour autant épuiser l’enveloppe prévue de 20 millions d’euros. Parmi les projets validés, 7 émanent de pure players et 5 de « new players » (titres établis qui se lancent dans le numérique).

  • Selon l’étude Kantar Media TGI, les femmes consommatrices de produits de luxe, privilégient les magazines pour leur consommation média (83% contre 75% des françaises).
    9% d'entre elles avouent même consommer plus de 10 magazines par an, soit le double du reste de la population. Elles consomment aussi davantage la presse numérique (17%) que le reste des françaises (10%). Vous les trouverez enfin sûrement devant Pinterest, leur réseau social préféré.

  • Les entrées cinéma maintiennent une progression de +9,3% sur les onze premiers mois de l’année malgré une baisse de -8,4% en novembre (source Centre National du Cinéma et de l’Image animée).
    Parmi ces 16,83 millions d’entrées (à fin novembre 2014), la part de marché des films français est estimée à 43,4% Vs 33,4% sur janvier-novembre 2013.

  • Même si Trierweiler et Zemmour cartonnent en tête des ventes, saluons le quinzième Lauréat du Prix Nobel de littérature français, Patrick Modiano, 292.000 ventes à ce jour de son nouveau roman ("Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier", Gallimard).

  • Le 21 décembre à 23h03, solstice d’hiver. Dès le 22, après ce jour le plus court de l’année, nous nous laisserons donc couler vers des jours plus ensoleillés...

D’ici là, je vous souhaite de bien finir l’année, peut-être devant votre écran pour préparer vos cadeaux (comme 86% des Français), voire en train de taper vos 16 chiffres de CB  (68% des Français, Médiamétrie NetRatings)

Corinne da Costa
(cdacosta@seprem.fr)

Aujourd'hui, 200ième parution de « Matière à Réflexion », initiée par Bernard Petitjean en septembre 2009, il y a plus de 5 ans...

* Source d’inspiration : “64% des Français trouvent que les médias ne donnent pas assez d’informations positives”.(Harris Interactive novembre 2014)





jeudi 6 novembre 2014

Prêts à payer ?

(MàR #199)


En cette période de réflexion sur la monétisation des contenus en ligne, subsiste toujours la même interrogation : à quoi les internautes accordent-ils suffisamment de valeur pour être prêts à payer ?
et selon quelles modalités ?
CCM Benchmark (éditeur du JDN) dans une étude menée en septembre dernier auprès de  814 internautes, déjà consommateurs de contenus payants, apporte des éléments de réponse.


La musique arrive largement en tête des contenus et services achetés au cours des 6 derniers mois, avec 49% des personnes interrogées concernées. Dans le tiercé de tête figurent également la VOD (28%) et les jeux vidéos en ligne (23%), puis les livres numériques avec 21% d’achats effectifs.

Si les contenus d’actualité et la presse n’ont été payés que par 13% des répondants, ceux-ci y ont toutefois consacré un budget moyen mensuel de 6,31€ pour les femmes et de 7,34€ pour les hommes, plus élevé que celui accordé à la musique (5,66€ pour les femmes et 6,26€ pour les hommes) et à la VOD (5,46€ pour les femmes et 6,97€ pour les hommes).

L’étude s’intéressait également aux modalités de paiement plébiscitées par les internautes : le paiement à l’acte reste la solution préférée, mais, bonne nouvelle, les formules d’abonnement prennent de l’importance.
Ainsi, pour les contenus d’actualité et la presse, 43% des interrogés déclarent être intéressés par l’abonnement et 8% par la constitution d’une « réserve de paiement », ce qui sous-entend une confiance et une fidélité envers l’émetteur d’information.

Enfin, l’incitation à acheter passe pour plus des 2/3 des répondants, par un essai préalable gratuit des services et produits proposés, les contenus exclusifs prenant la dernière place en terme d’incitation (16%).

Ces enseignements sont à rapprocher de certains éléments mis en évidence dans une investigation récente menée par Hadopi et le Groupement pour le développement de la Lecture Numérique (GLN) sur les usages et les perceptions du livre numérique des français.
Il y apparaissait que pour de nouvelles formules d’achat, les lecteurs se montraient notamment intéressés par la vente couplée (vente d’un livre papier plus version numérique) (78% d’intéressés) et pour la catégorie des gros lecteurs, par la possibilité de souscrire à un abonnement (69% d’intéressés).
Mais une tendance qualitative se dessinait : la banalisation des livres numériques entraînait la perte du sentiment de propriété, et l’offre de contenus était perçue comme étant « libre » : des « fichiers », simples avatars de livre imprimé.

A suivre avec attention : signal faible ou simple étape dans de nouvelles habitudes de lecture ?


A lire aussi

 

jeudi 2 octobre 2014

Dépenses publicitaires : la France à la traîne

(MàR # 198)


Selon les dernières prévisions publiées le 22 septembre dernier par ZenithOptimedia (ZO), le marché mondial de la publicité devrait enregistrer des croissances supérieures à 5% dans les 3 prochaines années, celles-ci étant tirées par le développement rapide des technologies et usages numériques.
Pour ZO, la publicité via Internet représentera 23,6% des budgets publicitaires mondiaux, dépassant pour la première fois le cumul des quotidiens et des magazines.
Et chez nous ?

Mauvaise nouvelle…
Le recul des dépenses publicitaires s’élèverait en France à -1,2% en fin d’année et ce n’est pas fini…
-0,5% pour 2015, stagnation en 2016…

Si la télévision se maintient, la presse magazine et la presse quotidienne sont en chute (-6,6%) et la croissance des recettes sur Internet s’est ralentie (+3,4% Vs +4,3% en 2013).

Intéressons-nous aux composantes de cette croissance…
Si le search est stable (+4,7%), elle est tirée par la publicité sur la vidéo et surtout sur l’Internet mobile : pour cette dernière, il est prévu cette année une croissance de +67% (soit 7 fois plus que que l’Internet fixe) et elle représentera 20% de toute la publicité sur Internet.

Nous disposons, grâce à la dernière vague du « Baromètre biennal du marketing digital B to B, InfoPro Digital », d’éléments précis sur les stratégies publicitaires B to B pour les campagnes digitales, dans le cadre de promotion de produits ou services B to B (en partenariat avec le Club des Annonceurs, 538 annonceurs de tous secteurs et toutes tailles interrogés, fonctions de Direction, publicité, marketing, communication et commerciale vente).
 
Le ciblage contextuel est, cette année, la première stratégie mise en œuvre (71% Vs 59% en 2012), loin devant le ciblage comportemental (24%, identique en 2012) et le ciblage socio-démographique (19% Vs 21%).
La puissance, citée par 52% des interlocuteurs en 2012, ne l’est plus que par 13%.

Les sites privilégiés sont ceux de la presse professionnelle/spécialisée (85% Vs 70%), puis les sites des clients et fournisseurs (48%) et les blogs/réseaux sociaux /forums professionnels (44% Vs 20% en 2012).
En terme de moyens, si l’e-mailing reste en tête des citations (66%), les réseaux sociaux d’une part et le search sont placés de façon presque équivalente en second rang (55 et 54%), suivis par la publicité Internet (34%)
Les hausses d’investissement les plus importantes se porteront sur les réseaux sociaux (en augmentation pour 47% des personnes interrogées) et le search (36%).

Pour conclure, si vous êtes dans cette catégorie d’annonceurs B to B et souhaitez découvrir le palmarès des Prix décernés par l’Association de Promotion de la Presse Professionnelle Presse Pro, connectez-vous dès le 15 octobre matin sur le site http://www.presse-pro.com/.

jeudi 4 septembre 2014

(Future) incontournable tablette…

(MàR#197)



Difficile, en cette semaine de rentrée, de faire l’impasse sur les enseignements des derniers chiffres de l’étude Media In Life de Médiamétrie et plus particulièrement de ceux concernant la possession et usage des tablettes, nouvellement mesurés (Home Devices, 1er trimestre 2014).
Ces chiffres induisent quelques questions incontournables…

  
·       Un taux d’équipement toujours croissant : Il concerne près du tiers (32,6% exactement) des foyers français et 10,3 % des « 13 ans et + » s’y connectent au moins une fois par jour.
Même si ces contacts restent très inférieurs à ceux observés pour l’ordinateur (62%) ou le mobile (58%), l’écart s’explique par les taux de possession de ces derniers (80% pour les ordinateurs et 91% de téléphone mobile).
Les utilisateurs les plus réguliers sont les 25-34 ans (15,6% d’utilisateurs quotidiens), les 13-17 ans (14,3%) et les CSP+ (14,1%).
=> Vos cibles sont-elles parmi ces utilisateurs les plus réguliers qui sont sans doute les plus avertis et exigeants ? Avez-vous mesuré vos différences, vos atouts et identifié vos (éventuelles) faiblesses ?

·       Une sédentarité au domicile : Non, la tablette n’est pas mobile : 86,5% des contacts se font à domicile, dont majoritairement après 17h.
Si 5% des CSP+ sont connectés entre 21h30 et 22h (Vs 2% de la population française), il y a peu de variation de consultation au fil de la journée.

·       Un usage de multi-connexion bien implanté : A moindre échelle, la duplication d’utilisation télévision + tablette suit la même tendance que celle de l’ordinateur + télévision.
=> Comment capter prioritairement l’attention des multi-connectés ? quels contenus et attributs peuvent leur faire éteindre leur poste (ou baisser le son !) ?

·       La consultation de l’actualité en hausse : Si les tablettes servent majoritairement à surfer, utiliser des moteurs ou consulter ses courriels, la consultation de l’actualité concerne 53% des tablonautes par mois, en progression de 4 rangs en un an.
La consultation mensuelle d’applications intéresse 49% des tablonautes.
=> Quels critères de choix pour les applications téléchargées et consultées ?
Quelle est la puissance, l’affinité, l’exclusivité… de votre marque-média ?


·      Un marché bientôt à maturité ? Les spécialistes relèvent un ralentissement de la croissance : si l’année 2013 avait enregistré une hausse des ventes de 72%, elle ne serait plus que de 21% en 2014 (source : GFK).
=>
Comment profiter d’un marché encore en croissance pour y installer votre marque-media et en devenir une des références ?

Voilà pour vous un bon devoir de rentrée !

jeudi 24 juillet 2014

Cet été, je vous souhaite...

(MàR#196)

-       de réfléchir aux conséquences pour vous de ces enseignements de la seconde vague 2014 des résultats d’audience One Global sur les lectures print et numériques des marques de presse : « Les lectures convergentes de la presse augmentent » et au sein du digital, l’accès à des sites ou appli mobiles progressent de deux points : 24% des lectures Vs 22% en janvier. 

D'ailleurs, avant de ranger votre bureau, voici un petit graphique pour simplifier la masse de données mise à disposition dans cette étude :





-       de profiter de l’un des 7 Festivals de livres ou de BD se déroulant en France entre le 27 juillet et le 14 septembre…


-       de vous plonger dans l’un des nombreux « Cahier de Vacances pour adulte », segment en forte hausse (et comprendre, enfin, la règle des pluriels des noms composés) ou découvrir l’épatante collection des Cahiers d’exercice chez Jouvence (Lâcher prise, Efficacité personnelle, Emerveillement, Ralentir, Simplicité, Voir la vie en rose…)

Vous pouvez aussi, dès maintenant, appliquer les enseignements de Rémi Devay, détaillés dans « Tirons-nous »
(Ed. François Bourin).
 

Et surtout, mettez en œuvre le conseil de Françoise Sagan : « Mon passe-temps favori, c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre du temps, perdre du temps, vivre à contre-temps ».



Bel été, bonnes vacances et rendez-vous un prochain jeudi pour une autre forme de « Matière à Réflexion ».


Corinne da Costa
(cdacosta@seprem.fr)


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jeudi 3 juillet 2014

« Com-plé-men-taire »*

(MàR#195)


* « Qui constitue un complément, qui vient s’ajouter à d’autres choses de même nature pour les compléter. »
synonyme : « additionnel »
(Larousse)


Le mois dernier, nous étions rassurés par la réalité permanente de la lecture, y compris chez les plus jeunes.

Notre étude menée pour le compte du Syndicat de la Presse Sociale en mai** apporte à son tour son lot de bonnes nouvelles : près des deux tiers de notre échantillon
(représentatif comme il se doit, de la population française des 18-65 ans) déclarent une lecture au moins hebdomadaire de la presse écrite print, au même niveau que la lecture d’informations numériques sur écran (PC ou Smartphone ou tablette).
La possession pour les deux tiers d’entre eux de Smartphones et pour plus d’un tiers d’entre eux de tablettes, augmente logiquement de façon significative la lecture sur écran.
Mais au-delà de la régularité de lecture, ce sont les fonctions très précises attribuées aux deux types de supports qui ouvrent bien des perspectives :

o   La préférence exclusive de la lecture sur papier s’impose pour « la lecture de façon approfondie » et « la conservation de l’information » ;

o   La préférence exclusive de l’écran porte sur « le partage de l’information » et « la recherche de réponses à une question précise ».

o   A l’exception de ces recherches d’informations répondant à une demande précise, ni l'écran ni le print seuls ne l'emportent et ce n'est qu'en cumulant les réponses « papier + écran » que l'un ou l'autre peut espérer satisfaire une majorité de lecteur.

Opposés le papier et l’écran ? non, complémentaires…
Et même si cette étude n’abordait pas l’influence des contextes professionnels sur les habitudes et préférences de lecture, nous pouvons sans trop de risques, employer ce terme un peu « valise » de « dispositif d’information »…

A vous d’y réfléchir, de le construire, décliner, faire évoluer, rendre attractif, les lecteurs n’étant ni éditeurs, ni marketeurs…
L’été qui commence est la période propice non ?
Bon travail, et rendez-vous un prochain jeudi pour une autre forme de « Matière à Réflexion ».

** Etude en ligne réalisée du 25 avril et le 12 mai 2014, auprès d’un échantillon de 1.165 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.


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jeudi 5 juin 2014

« Se cultiver, ça n’a pas d’âge »

(Matière à) Réflexion#194

Se cultiver, point d’intérêt transversal pour toutes les générations ?
Oui, et les chiffres d’une étude* LH2/mareduc.com le démontrent…



Bonne nouvelle, sur une semaine, plus de 6 français sur 10 lisent, écoutent de la musique et regardent des films. Le taux des français de « 15 ans et plus » intéressés par la lecture de livres ou de BD serait compris entre 56% et 62% selon les classes d’âge.
Et même si la consommation de films ou de vidéo mobilise 7 heures du « budget-temps » hebdomadaire, la lecture de livres ou de BD est tout de même en moyenne de 4h/semaine (un peu moins que les anglais qui y consacrent 5 heures), dont 5h30 pour les « 65 ans et plus ».
Cette lecture de livres et BD s’effectue encore à 80% sur papier, les principales raisons d’utilisation des supports dématérialisés étant tous médias étudiés confondus, « l’immédiate accessibilité » (53%) et la gratuité (45%).

Et la presse, non concernée par cette étude ?
Lue chaque mois par 49,8 millions de personnes qui « consomment » en moyenne 6,4 titres, dont 1,4 quotidien et 5 magazines (juillet 2012/juin 2013 de l’étude One/Audipresse), elle est particulièrement présente chez les femmes et les 35-49 ans, avec respectivement, 7,1 et 6,6 titres différents lus en moyenne. 
Si sa lecture numérique a progressé de 14% en un an, due à des raisons d’esthétisme (68%) et de praticité (57%) (selon la 3° édition de l’étude Print + Web du SEPM, Syndicat des éditeurs de presse magazine), pour les lecteurs utilisant les deux supports, la lecture de magazines imprimés est d’abord liée au « plaisir du papier » (92%) (même étude).

Peut-on encore affirmer que « les français ne lisent plus ? »

Ne peut-on pas plus vraisemblablement parler de « mutation de modèles économiques », « crise de l’offre », « complexité des canaux de diffusion »… entre autres ? pas simple…




* Etude en ligne réalisée du 10 au 14 avril, auprès d’un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.



Vous aimerez peut-être :
« Presse écrite : comment ne pas mourir en pleine forme ? »
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« Nouvelles formes et nouveaux enjeux de la diffusion »
http://matiere-a-reflexion-by-seprem.blogspot.fr/2013/10/nouvelles-formes-et-nouveaux-enjeux-de.html


jeudi 10 avril 2014

« Choisir, c’est renoncer »*


(MATIERE A) REFLEXION #193
(10/04/2014)

Les Français sont de plus en plus « consommateurs d’information », sous quelque forme
qu’elle soit.
L’édition « Media in Life 2013 » de Médiamétrie met ainsi en évidence que
les Français ont multiplié leurs contacts médias et multimédias : 44 par jour et par personne en 2013 Vs 38,6 en 2008.
Et même si la moyenne est « tirée » par les plus jeunes (13-24 ans) et les plus âgés (65 ans et plus dont les nouveaux « seniors numériques »), il n’en demeure pas moins que
près de 9 Français sur 10 ont au moins un contact par jour avec la TV, la Radio, la Presse ou encore le Cinéma et que 62% des « plus de 13 ans » au moins un contact par jour avec Internet.
Selon l’étude One Global d’AudiPresse publiée ce jour, chaque mois, 58,4% des Français consultent au minimum un site Internet, un site mobile ou une application mobile de presse.

Malgré tout, cette offre permanente d’information n’est pas liée à un sentiment de
ré-assurance et il ne persiste qu’une confiance relative envers les émetteurs : même si les résultats de l’édition 2014 du Baromètre de Confiance dans les Médias (La Croix – TNS Sofres) indiquent une remontée globale depuis 2013, la presse n’est toujours créditée que de 55% de crédibilité (49% en 2013), un peu derrière la radio (58%), mais devant Internet (37%).


A cette information, s’ajoutent les contenus issus des entreprises et des marques : ainsi Edouard Rencker, PD-G de Makheia nous apprend dans son dernier ouvrage « La pub est morte, vive la communication »** que n’importe quelle entreprise du CAC 40, en unité éditoriale de 1.500 signes, publie désormais d’avantage d’informations en un an qu’un média comme L’Express ou Le Nouvel Observateur.

Comment accompagner ces « conso-lecteurs » dans leur choix avec renoncement ?
Comment composer avec leurs propres limites, leur « budget-temps » non extensible, leur arbitrage qui au final, ne leur font garder que ce qui leur paraît être le meilleur pour eux, sans pour autant abandonner leur subjectivité, indissociable du désir ?

 
En prenant tout d’abord en compte le fait que cette « crise de consommation » désormais appliquée aux médias, est une tendance sociétale de fond.
« Le blues du consommateur » publié par Georges Chetochine en 2005, défendait déjà l’idée d’une consommation non plus liée à des besoins mais comme élément de réponse à des « frustrations émotionnelles », moins immédiatement déchiffrables. 


Finalement, l’analyse (très résumée) d’Edouard Rencker des préalables à une meilleure efficacité de la communication peut, sans nul doute, se décliner à tous contenus : « décoder des paramètres de plus en plus complexes, des comportements de plus en plus fugitifs, comprendre les nouvelles « tribus », leurs modes de consommation, leurs parcours d’information, leurs points communs et de différenciation et répondre à un besoin d’individualisation croissant ».  
Tout un beau programme !


* André Gide
** Editions de l’Archipel
Corinne da Costa
(cdacosta@seprem.fr)
 

jeudi 13 février 2014

Verre à moitié vide ou … ?

(Matière à) Réflexion #192


« Il ne nait pas ou plus de lecteurs de presse papier. La presse vit une révolution darwinienne. Ceux qui arriveront à sadapter sen sortiront » a déclaré ce jour Edouard Boccon-Gibod, Président de Metro France (groupe TF1). (extrait d'une interview parue dans la newsletter 100% Media ce jour)

A ce postulat, il est intéressant de relativiser les choses : bien sûr, la lecture sur « papier imprimé » régresse, mais limportant nest-il pas de prendre en compte la lecture dinformations et de contenus en tant que telle, quel quen soit le support ?
La dernière édition de l’étude Médiametrie NetRatings (septembre 2013), plus particulièrement consacrée à la consommation médias des CSP+ (25,9% de la population des « 15 ans et plus » tout de même) met en évidence leur comportement plus « médiavore » que le reste de la population : 86,5% d’entre eux sont au moins une fois par jour en contact avec la presse (Vs 76,1% en moyenne nationale) mais aussi d’Internet (75,6% Vs 59,1%) et ils sont sur-équipés en Smartphones et tablettes, pouvant être utilisés pour lire… de la presse.

Rien n’est perdu non plus du côté des plus jeunes auxquels s’est intéressé Ipsos MédiaCT (4.000 enfants et jeunes de moins de 20 ans interrogés) : 80% des 7-12 ans déclarent lire des magazines jeunesse (« J’Aime Lire » très en tête), auxquels ils consacrent 3h30 par semaine.

Chez les plus grands (13-19 ans), même si la lecture est avant tout un « plaisir » et un « moyen de se détendre », il est exact que surnommés la génération C comme « connectée », ils passent désormais 13h30 par semaine sur le web (plus que devant la télévision).
Mais ceux équipés de tablettes et Smartphones lisent aussi plus que les non-équipés (68% Vs 58%).

Les plus petits (1-6 ans) sont eux ravis du « partage » avec leurs parents et proches et de « retrouver leurs personnages préférés ».


Nous portons donc tous la responsabilité d’instaurer aux plus jeunes de notre entourage, ce plaisir de lire, un « vrai » livre, un magazine « papier » ou sur tablette… (et particulièrement en cette période de vacances qui arrive !)



jeudi 6 février 2014

Réflexion must go on...




(MATIERE A) REFLEXION #191
(06/02/2014)


Bernard Petitjean nous a quittés le 26 janvier, moins de 3 mois après la révélation de cette maladie que lui-même, avec son ironie caustique, trouvait bien nommée, une "leucémie foudroyante".

Co-auteure de Matière à Réflexion, je pourrais vous relater les permanents échanges sur la recherche des sujets (hebdo ça revient vite !), les échanges sur les angles avec le souci de ne pas trop souvent traiter de nos "marronniers" mais qui étaient aussi nos sujets les plus lus et les plus commentés, la jubilation de tomber sur la "bonne info", le bon chiffre, à ajouter à une pile de docs (papier) qui ne cessait de monter dans un équilibre instable.

Bernard, passionné de presse depuis toujours (Publisher au Journal de la Presse et à Stratégies, Directeur Marketing, diffusion, promotion chez Jacinte, 20 Ans, Biba, Enfants Magazine, Magazine Hebdo...) mais aussi fils et frère d'oenologues, faisait souvent cette analogie :
"La presse, finalement, c'est comme le vin : les mêmes ingrédients mais une expertise et une alchimie, passionnantes et aléatoires, qui font toute la différence."

Même si son jugement, au fil des secteurs explorés, était parfois dubitatif ("Ça ne m'aurait pas plu comme métier"), la volonté de comprendre, décoder, analyser, argumenter, suggérer, restait intacte, bienveillante et convaincante.


Merci à vous tous qui, au fil des semaines et encore plus récemment, nous avez témoigné de la sympathie, de l’intérêt, de la compassion...

J'aime à penser que nos "devoirs de vacances" d'il y a déjà bien longtemps, (http://matiere-a-reflexion-by-seprem.blogspot.fr/2012_07_12_archive.html ) sont sa véritable leçon de vie.


Nous continuerons, son regard ne nous lâchera pas.
Carpe Diem.

Corinne da Costa
Directrice de Seprem Etudes & Conseil

lundi 27 janvier 2014

Une immense peine...

Bernard Petitjean nous a quitté hier, après s'être battu avec courage et ténacité pendant 3 mois contre une leucémie foudroyante...

Notre peine est immense, le vide incommensurable...

Mes pensées vont vers Françoise, son épouse, Alice, Benoît et Romain, ses enfants.

Si vous voulez lui rendre un dernier hommage, une cérémonie est organisée vendredi 31 janvier, 14h30, au Crématorium du Père Lachaise, Paris XX°.



Corinne da Costa / Seprem Etudes & Conseil


jeudi 9 janvier 2014

Voeux

(MàR#190)
“L’avenir est quelque chose qui se surmonte.
On ne suit pas l’avenir, on le fait”

Bernanos

Ne souhaitons pas l’impossible...


Les recettes de publicité traditionnelle et de diffusion n’augmenteront pas plus en 2014 qu’en 2013.

Les budgets alloués à la communication non plus.

 

Nous vous souhaitons donc des idées créatives, des diversifications heureuses, à partir de vos marques, de vos contenus et de vos bases de données.


Très belle année 2014 !