jeudi 13 février 2014

Verre à moitié vide ou … ?

(Matière à) Réflexion #192


« Il ne nait pas ou plus de lecteurs de presse papier. La presse vit une révolution darwinienne. Ceux qui arriveront à sadapter sen sortiront » a déclaré ce jour Edouard Boccon-Gibod, Président de Metro France (groupe TF1). (extrait d'une interview parue dans la newsletter 100% Media ce jour)

A ce postulat, il est intéressant de relativiser les choses : bien sûr, la lecture sur « papier imprimé » régresse, mais limportant nest-il pas de prendre en compte la lecture dinformations et de contenus en tant que telle, quel quen soit le support ?
La dernière édition de l’étude Médiametrie NetRatings (septembre 2013), plus particulièrement consacrée à la consommation médias des CSP+ (25,9% de la population des « 15 ans et plus » tout de même) met en évidence leur comportement plus « médiavore » que le reste de la population : 86,5% d’entre eux sont au moins une fois par jour en contact avec la presse (Vs 76,1% en moyenne nationale) mais aussi d’Internet (75,6% Vs 59,1%) et ils sont sur-équipés en Smartphones et tablettes, pouvant être utilisés pour lire… de la presse.

Rien n’est perdu non plus du côté des plus jeunes auxquels s’est intéressé Ipsos MédiaCT (4.000 enfants et jeunes de moins de 20 ans interrogés) : 80% des 7-12 ans déclarent lire des magazines jeunesse (« J’Aime Lire » très en tête), auxquels ils consacrent 3h30 par semaine.

Chez les plus grands (13-19 ans), même si la lecture est avant tout un « plaisir » et un « moyen de se détendre », il est exact que surnommés la génération C comme « connectée », ils passent désormais 13h30 par semaine sur le web (plus que devant la télévision).
Mais ceux équipés de tablettes et Smartphones lisent aussi plus que les non-équipés (68% Vs 58%).

Les plus petits (1-6 ans) sont eux ravis du « partage » avec leurs parents et proches et de « retrouver leurs personnages préférés ».


Nous portons donc tous la responsabilité d’instaurer aux plus jeunes de notre entourage, ce plaisir de lire, un « vrai » livre, un magazine « papier » ou sur tablette… (et particulièrement en cette période de vacances qui arrive !)



jeudi 6 février 2014

Réflexion must go on...




(MATIERE A) REFLEXION #191
(06/02/2014)


Bernard Petitjean nous a quittés le 26 janvier, moins de 3 mois après la révélation de cette maladie que lui-même, avec son ironie caustique, trouvait bien nommée, une "leucémie foudroyante".

Co-auteure de Matière à Réflexion, je pourrais vous relater les permanents échanges sur la recherche des sujets (hebdo ça revient vite !), les échanges sur les angles avec le souci de ne pas trop souvent traiter de nos "marronniers" mais qui étaient aussi nos sujets les plus lus et les plus commentés, la jubilation de tomber sur la "bonne info", le bon chiffre, à ajouter à une pile de docs (papier) qui ne cessait de monter dans un équilibre instable.

Bernard, passionné de presse depuis toujours (Publisher au Journal de la Presse et à Stratégies, Directeur Marketing, diffusion, promotion chez Jacinte, 20 Ans, Biba, Enfants Magazine, Magazine Hebdo...) mais aussi fils et frère d'oenologues, faisait souvent cette analogie :
"La presse, finalement, c'est comme le vin : les mêmes ingrédients mais une expertise et une alchimie, passionnantes et aléatoires, qui font toute la différence."

Même si son jugement, au fil des secteurs explorés, était parfois dubitatif ("Ça ne m'aurait pas plu comme métier"), la volonté de comprendre, décoder, analyser, argumenter, suggérer, restait intacte, bienveillante et convaincante.


Merci à vous tous qui, au fil des semaines et encore plus récemment, nous avez témoigné de la sympathie, de l’intérêt, de la compassion...

J'aime à penser que nos "devoirs de vacances" d'il y a déjà bien longtemps, (http://matiere-a-reflexion-by-seprem.blogspot.fr/2012_07_12_archive.html ) sont sa véritable leçon de vie.


Nous continuerons, son regard ne nous lâchera pas.
Carpe Diem.

Corinne da Costa
Directrice de Seprem Etudes & Conseil