Avec
les hirondelles, le printemps amène aussi des rafales de chiffres sur la
diffusion (OJD) les audiences (One) et les recettes publicitaires (IREP) des
médias. Au-delà des cocoricos et des lamentations, l’analyse pointue de ces
données permet d’y voir plus clair.
LA DIFFUSION.
En 2012, les 845 titres de presse dont la diffusion est contrôlée par l’OJD ont diffusé 3,96 milliards d’exemplaires, ce qui est considérable. Mais la diffusion payée a reculé de 3,8% après avoir baissé de 2,3% en 2011. Faut-il pour autant en conclure que la presse a son avenir derrière elle ? Pas si simple.
En 2012, les 845 titres de presse dont la diffusion est contrôlée par l’OJD ont diffusé 3,96 milliards d’exemplaires, ce qui est considérable. Mais la diffusion payée a reculé de 3,8% après avoir baissé de 2,3% en 2011. Faut-il pour autant en conclure que la presse a son avenir derrière elle ? Pas si simple.
Si l’on s’intéresse
aux différentes familles de presse, on constate que c’est la presse quotidienne
nationale qui tire ces résultats vers le bas (- 7,8%).
Si l’on regarde du
côté des modes d’accès au journaux et magazines, on découvre que la crise du
réseau de la vente au numéro a un impact très important : sur 10 ans, les
ventes en kiosque de la presse grand public ont reculé de 34,6% alors que les
abonnements postés ou portés ont progressé de 0,4%. Rien qu’en 2012, ce sont
1.082 points de vente qui ont disparu !
LES AUDIENCES.
Selon l’étude One d’Audipresse, 97% de la population lit de la presse.
Non seulement la presse est un média plus puissant que la télévision, la radio et l’Internet, mais c’est aussi un média dynamique puisque son audience globale a progressé de 0,4% en 2012.
La première explication de ce contraste entre des diffusions qui baissent et des audiences qui montent est de l’ordre du pouvoir d’achat : crise oblige, les journaux et magazines achetés s’échangent plus qu’auparavant.
Selon l’étude One d’Audipresse, 97% de la population lit de la presse.
Non seulement la presse est un média plus puissant que la télévision, la radio et l’Internet, mais c’est aussi un média dynamique puisque son audience globale a progressé de 0,4% en 2012.
La première explication de ce contraste entre des diffusions qui baissent et des audiences qui montent est de l’ordre du pouvoir d’achat : crise oblige, les journaux et magazines achetés s’échangent plus qu’auparavant.
La seconde est
l’important développement de la lecture numérique des journaux et magazines qui
concernait 42% des Français en 2012, ce qui est tout à fait considérable. Cette
lecture numérique a progressé de 11% en un an et elle est tirée par les
supports nomades (Smartphones et tablettes) dont l’utilisation pour lire la
presse a progressé de 29%. En 2012 ces devices représentaient 27% des lectures
digitales en 2012.
LES
INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES.
Selon l’IREP, les dépenses de communication des annonceurs ont représenté 31 milliards d’euros en 2012, en baisse de 1,3% par rapport à 2011.
Selon l’IREP, les dépenses de communication des annonceurs ont représenté 31 milliards d’euros en 2012, en baisse de 1,3% par rapport à 2011.
Mais les recettes
publicitaires nettes de l’ensemble des médias ont reculé de 3,5% pour atteindre
13,3 milliards d’euros. Par rapport à 2007 (avant la crise) les 5 médias
historiques (presse, télévision, publicité extérieure, radio, cinéma) ont vu
s’envoler 2 milliards d’euros de recettes, dont 1,5 milliard pour la seule
presse écrite. Certes, la télévision, la radio et la presse ont récupéré une
partie des recettes perdues au travers de leurs activités Internet, mais le
compte n’y est pas.
CRISE DE LA PRESSE ?
Parler de « crise de la presse » est un abus de langage, car il n’existe pas de crise de la lecture de la presse, ni même de crise de l’achat dès lors que les lecteurs peuvent accéder à leurs titres favoris via l’abonnement ou les nouveaux supports.
Parler de « crise de la presse » est un abus de langage, car il n’existe pas de crise de la lecture de la presse, ni même de crise de l’achat dès lors que les lecteurs peuvent accéder à leurs titres favoris via l’abonnement ou les nouveaux supports.
En revanche, la
presse ne parvient toujours pas bien à monétiser la lecture numérique et a
toujours du mal à faire valoir ses atouts auprès des annonceurs.