« Brand Content » est un « mot
valise » dans lequel on fait entrer tout et n’importe quoi, mais dont
l’attractivité ne se dément pas. Ce fort intérêt des marques et des agences
ainsi que les interrogations des médias impliquent quelques clarifications.
« Brand Content »
est le terme désormais utilisé pour désigner les contenus éditoriaux écrits,
sonores ou audiovisuels directement produits par une marque dans un objectif de
communication.
Il s’agit donc d’un champ
différent de ceux de la publicité (qui joue la carte de la création visuelle et
sémantique), de la promotion (qui vend une offre) et du parrainage ou
sponsoring (qui accole une marque à un contenu préexistant).
La différenciation avec le publi reportage et les RP est moins évidente.
Le publi est bien un contenu
éditorial, mais il est le plus souvent utilisé pour argumenter sur un produit
et non pour traiter du contexte dans lequel celui-ci s’insère.
Quant aux RP, elles peuvent
offrir aux médias des contenus et des contacts qui les incitent à s’intéresser
à des univers dans lesquels agissent leurs marques clientes, mais elles
demeurent aussi fortement utilisées pour obtenir que ces mêmes médias relaient
des argumentations produit sans passer par la case publicité.
Une récente étude CSA
réalisée à l’occasion du Campus TF1 permet de clarifier un peu les choses en
identifiant les 3 attentes principales des annonceurs et des agences à l’égard
du Brand Content : renforcer le positionnement de la marque (63%) ;
travailler la « préférence de marque » (62%) ; augmenter la
notoriété de la marque (60%).
Ces chiffres ont le mérite
de fixer 3 règles simples mais essentielles :
- Le positionnement de la marque
se fait par rapport à son environnement. Utilisé dans cet objectif, le Brand
Content ne doit donc pas uniquement parler de la marque mais surtout de
l’univers et du contexte dans lequel elle propose ses avantages concurrentiels.
-
La préférence de marque ne peut concerner que ceux qui s’intéressent aussi
aux marques concurrentes. Quelle que soit la qualité des contenus produits par
les marques, ceux-ci ne joueront leur rôle que s’ils sont diffusés sur des
médias fréquentés par les cibles visées et offrant donc des contextes de
découverte favorables.
- Enfin, augmenter la notoriété de la marque implique de prendre en compte l’autre élément de contexte qu’est le besoin de « puissance ciblée » (et donc de mesure). Si le contenu produit n’est pas lu, entendu ou vu par des audiences significatives de consommateurs concernés, il ne sert à rien.
Pour que le « Brand Content » réponde aux attentes d’efficacité, il suffit d’y rajouter un mot : « Context ».
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