Les
annonceurs qui ont des stratégies de marque, et donc besoin des médias
traditionnels pour doter leurs produits et services d’images fortes et de
notoriétés ciblées, devraient regarder de l’autre côté de l’Atlantique. Là-bas,
c’est sur les magazines que les investissements publicitaires haut-de-gamme
augmentent le plus, notamment parce qu’ils se présentent comme des produits de
luxe et jouent les cartes du bimédia et de la diffusion qualifiée.
Aux Etats Unis, les
marchands de journaux ont de plus en plus mal au dos. Avec 916 pages, dont 658
de publicité, le N° de septembre de « Vogue » est le plus gros qui
ait été publié depuis la création du titre il y a 120 ans, Du côté du groupe
Hearst, « Marie-Claire » et « Elle » battent également
leurs propres records de pagination publicitaire.
Le plus surprenant est que
ces succès publicitaires des magazines haut-de-gamme concernent des titres dont
les diffusions s’érodent fortement : - 20% pour « Elle », -
18,8% pour « Vanity Fair », - 16,5% pour « Vogue », etc.
Rassurons-nous, les
annonceurs ne sont ni fous, ni généreux au point de vouloir aider la presse en
difficulté. Leur première raison d’augmenter leurs investissements est qu’ils
considèrent que les audiences qui leur sont proposées par les magazines sont de
mieux en mieux ciblées. La seconde est qu’ils raisonnent à partir d’une
évaluation globale des « marques média » : leurs audiences
ciblées, mais aussi leurs images et leurs présences sur plusieurs plateformes
de diffusion.
Les éditeurs les plus dynamiques ont compris ces attentes et innovent pour y répondre.
Les éditeurs les plus dynamiques ont compris ces attentes et innovent pour y répondre.
Le nouveau féminin américain
« DuJour » est, dès son lancement, disponible sur supports imprimé et
numérique, pour offrir aux lectrices une expérience enrichie et aux annonceurs
de nouvelles possibilités de vente en ligne.
Ce nouveau venu joue aussi la carte d’une diffusion qualifiée très exigeante : pour recevoir gratuitement le magazine, il faut en effet remplir a minima 5 conditions sur les 7 définies par l’éditeur, dont une fortune de 5 M$, une maison d’1,5 M$, des actifs liquides d’1 M$, un revenu moyen de 250.000 $, 100.000 $ d’achats annuels de produits de luxe ou encore (c’est l’Amérique !) plus de 10.000 $ de dons à des organisations philanthropiques. Il est évident que, face à de tels critères, celui du volume de diffusion pèse peu …
Le même principe de diffusion très qualifiée est appliqué par Bloomberg et Reuters qui réservent leurs magazines masculins très haut-de-gamme « Pursuits » et « Reuters Magazine » à des lecteurs CSP++ correspondant à toute une batterie de critères, dont le fait d’être un acheteur important des informations financières qu’ils produisent.
Bien sûr, l’Amérique n’est pas la France, mais la réflexion sur le bimédia et la diffusion vraiment qualifiée concerne aussi les éditeurs et annonceurs français.
Ce nouveau venu joue aussi la carte d’une diffusion qualifiée très exigeante : pour recevoir gratuitement le magazine, il faut en effet remplir a minima 5 conditions sur les 7 définies par l’éditeur, dont une fortune de 5 M$, une maison d’1,5 M$, des actifs liquides d’1 M$, un revenu moyen de 250.000 $, 100.000 $ d’achats annuels de produits de luxe ou encore (c’est l’Amérique !) plus de 10.000 $ de dons à des organisations philanthropiques. Il est évident que, face à de tels critères, celui du volume de diffusion pèse peu …
Le même principe de diffusion très qualifiée est appliqué par Bloomberg et Reuters qui réservent leurs magazines masculins très haut-de-gamme « Pursuits » et « Reuters Magazine » à des lecteurs CSP++ correspondant à toute une batterie de critères, dont le fait d’être un acheteur important des informations financières qu’ils produisent.
Bien sûr, l’Amérique n’est pas la France, mais la réflexion sur le bimédia et la diffusion vraiment qualifiée concerne aussi les éditeurs et annonceurs français.
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