MATIERE A REFLEXION #153
Que faudrait-il pour que le meilleur de 2012
soit le pire de 2013 ? Rêvons un peu …
soit le pire de 2013 ? Rêvons un peu …
1) Accepter qu’il
n’y ait pas de « modèle pour tous ». La mode du tout payant succède
à celle du tout gratuit alors que tout démontre que chaque média doit trouver
son propre modèle.
2) Des
« marques média » toujours plus diversifiées. L’expertise
sectorielle, la capacité à produire des contenus experts et l’existence de
données qualifiées sont des atouts qui restent insuffisamment exploités.
3) De la
communication d’entreprise recentrée sur l’entreprise. Il est bien
sûr nécessaire pour les entreprises de parler de leur politique de
développement durable et de leurs engagements sociétaux, mais, en période de
crise, collaborateurs et clients attendent qu’elles leur parlent d’abord
métiers, marchés, stratégies et produits.
4) Des ouvertures
de points de vente au numéro. La baisse des ventes au N° constatée
par les éditeurs est 2 fois plus importante que la baisse du CA presse des
points de vente. 50% de la perte n’est donc pas due à la désaffection des
lecteurs mais à l’impossibilité de trouver facilement journaux et magazines.
5) Des RP qui ne
remplacent pas la pub. La crédibilité éditoriale des magazines ne doit pas
conduire les annonceurs à tout jouer sur les relations presse. Pub et RP sont
complémentaires et les éditeurs ont besoin des recettes publicitaires pour
produire des contenus de qualité.
6) Des
évaluations des audiences qui soient aussi qualitatives. Un
internaute ou un lecteur de gratuit n’a pas la même « valeur » qu’un
acheteur de presse. Il faut réhabiliter les notions de « contexte d’information »
et de « contrat de lecture ».
7) Ne pas
renoncer aux produits physiques. La valeur reste largement associée à
l’imprimé de qualité qui, bien traité, propose une « expérience
consommateur » sans équivalent.
8) Utiliser
Internet d’abord pour ses points forts. Bien sûr, Internet peut intégrer
l’écrit, le son et l’audiovisuel, mais ses vraies différences sont les moteurs
de recherche et l’interactivité.
9) Ne plus
attendre pour exister sur les supports numériques. La question
n’est plus de savoir s’il faut être sur les Smartphones et les tablettes, mais
de savoir comment y être.
10) Des présences enfin raisonnées sur les
réseaux sociaux. Arrêter de penser que l’on doit « y être », sans
s’être demandé qui l’on est et à qui parler de quoi.
11) Regarder ailleurs pour changer vraiment.
Ce n’est pas chez le concurrent direct que sont les innovations qui changent
tout, mais dans d’autres secteurs, d’autres métiers et d’autres pays.
12) En finir avec les querelles de gaulois.
Même face aux géants tels que Google ou Apple, les petits que sont les médias
traditionnels peuvent marquer des points s’ils agissent ensemble. Jamais les
organisations professionnelles n’auront été aussi importantes.
13) Investir dans la recherche de sens.
Sauver le court terme est nécessaire mais bien insuffisant. Les études et les
conseils d’experts ne sont un luxe pour personne.
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